Le Président de la République refuse de se soumettre au résultat des dernières élections en nommant un-e Premier-e Ministre qui porterait un autre projet, notamment pour l’école publique et l’éducation.
Outre que ses tergiversations et ses manigances constituent un scandale démocratique (qui promet une fois encore de nourrir la colère populaire et donc l’extrême-droite), elles laissent aussi prévoir une poursuite de la détérioration des conditions d’apprentissage pour les élèves et des conditions de travail pour le personnel. La casse du service public d’éducation est programmée à tous les niveaux (primaire, collège, lycée, lycée professionnel, supérieur…), via des suppressions massives de postes, des effectifs-élèves de plus en plus chargés dans les classes, un recrutement massif de personnel contractuel mal formé et mal rémunéré, le renforcement de l’école du tri social (en appui sur le « choc des savoirs » ou Parcoursup), sa marchandisation par secteur, le gel des salaires et le transfert progressif des élèves les plus favorisés vers le privé. Toutes choses mises sur les rails par le passé et en nette accélération (voire en phase terminale) depuis l’arrivée au pouvoir de la Macronie et de « l’extrême-centre ».
Ce déni de démocratie aura donc dès cette rentrée des conséquences dramatiques pour notre école publique dont le personnel fonctionnaire est le premier garant.
Dans certains départements, l’intersyndicale FO – FSU – CGT éduc’action – Sud éducation – SNL appelle le personnel à se réunir partout dès la pré-rentrée en assemblées générales afin de décider de la réponse à donner collectivement à ces évènements.
Notre syndicat appelle les fonctionnaires de l’Éducation Nationale et plus globalement l’ensemble des fonctionnaires, garants des institutions républicaines, à prendre leurs responsabilités et à construire une grève durable jusqu’à ce que le verdict des urnes soit respecté.
Stop à la casse de notre école publique ! Une autre école est possible ! Stop aux abus de pouvoir, au délitement des institutions républicaines, une autre société est possible !
L’heure est à la mobilisation immédiate ! Les grèves perlées ne seront pas à la hauteur des enjeux. Assumons nos responsabilités face à ce pouvoir autocrate qui nourrit l’extrême-droite ! En grève reconductible dès la rentrée !
Communiqué du syndicat Lutte de classes – éducation – Limousin
du 27 août 2024.