Fonctionnaires, défendons la république, défendons l’école publique !

La députée macroniste Élisabeth Borne vient d’être nommée ministre d’État en charge de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le nouveau gouvernement de François Bayrou. 

Il s’agit là d’un scandale démocratique (qui promet une fois encore de nourrir la colère populaire et donc l’extrême-droite), qui augure d’une poursuite de la détérioration des conditions d’apprentissage pour les élèves et des conditions de travail pour le personnel. Rejetée au mois de juin dans les urnes par le peuple pourtant souverain, la casse du service public d’éducation reste donc au programme à tous les niveaux (primaire, collège, lycée, lycée professionnel, supérieur…), via des suppressions massives de postes, des effectifs-élèves de plus en plus chargés dans les classes, un recrutement massif de personnel contractuel mal formé et mal rémunéré, le renforcement de l’école du tri social (en appui sur le « choc des savoirs » ou Parcoursup), sa marchandisation par secteur, le gel des salaires et le transfert progressif des élèves les plus favorisés vers le privé. Toutes choses mises sur les rails par le passé et en nette accélération (voire en phase terminale) depuis l’arrivée au pouvoir de la Macronie et de « l’extrême-centre ».

Or le personnel fonctionnaire est le premier garant des institutions : il est de son devoir de ne pas cautionner ce gouvernement une nouvelle fois illégitime et destructeur notamment pour notre école publique.

Notre syndicat appelle donc les fonctionnaires de l’Éducation Nationale et plus globalement l’ensemble des fonctionnaires, garants des institutions républicaines, à prendre leurs responsabilités et à construire dès la rentrée de janvier une grève durable. 

Stop à la casse de notre école publique ! Une autre école est possible ! Stop aux abus de pouvoir, au délitement des institutions républicaines, une autre société est possible !

L’heure est à la mobilisation immédiate ! Les grèves perlées ne seront pas à la hauteur des enjeux. Assumons nos responsabilités face à ce pouvoir autocrate d’extrême-centre qui nourrit l’extrême-droite, raison pour laquelle Lutte de classes – éducation – Limousin souhaite mettre en débat dès la rentrée  avec les autres organisations syndicales et l’ensemble du personnel la construction d’une grève générale et durable.

Pour nous contacter ou alimenter notre caisse de grève : contact@ldc-limousin.fr

Communiqué du syndicat Lutte de classes – éducation – Limousin du 3 janvier 2025.