GEL DU PASS CULTURE : BRUTAL ET RÉVOLTANT

Jeudi 30 janvier, les enseignants du premier et second degré ont appris, souvent par le biais de leurs partenaires culturels, le gel du Pass Culture dédié aux établissements scolaires, et ce dans un délai de 48h. Le site Adage qui permet de renseigner et valider des projets étant depuis la veille en saturation, certains projets en instance de validation ont été supprimés.

Ce compte à rebours de 48h, décidé brutalement en plein milieu d’année scolaire, montre le peu de considération accordé au travail de terrain effectué par les enseignants et leurs partenaires culturels. Dans une région rurale comme la nôtre, les actions menées par les enseignants sont souvent les seules occasions pour beaucoup d’élèves d’expérimenter le champ artistique et culturel par la mise en place de visites et d’ateliers.

L’instauration du Pass Culture a entraîné dans de nombreux établissements scolaires la baisse du budget alloué aux actions culturelles. Il sera donc extrêmement compliqué voire impossible de mener correctement de nombreuses actions prévues sur la deuxième partie de l’année sans ce financement. L’intérêt des élèves, notamment issus des classes populaires, est bafoué, le travail des enseignants méprisé et de nombreux acteurs du monde de la culture se retrouveront en difficulté suite à cette décision arbitraire.
Plus généralement, nous déplorons que l’éducation nationale devienne un terrain d’expérimentations et d’effets d’annonce, où les fonds alloués peuvent être retirés du jour au lendemain par des ministres et dirigeants n’ayant aucun lien avec la réalité du terrain. Nous rappelons que les missions de l’éducation nationale, tout comme celles de la culture, ne peuvent être viables qu’en s’inscrivant dans le temps long et que les personnel.les et agent.es ont besoin de visibilité afin de construire des projets pédagogiques et éducatifs cohérents.

Nous demandons un rétablissement immédiat du budget alloué au pass culture, afin que les projets engagés depuis le début de l’année ou au second semestre puissent avoir lieu. Nous invitons les milieux éducatifs et culturels à se concerter afin de mener des actions communes et a s’emparer collectivement de ce sujet.


Syndicat Lutte de Classes – éducation – Limousin
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